Une toute petite chose qui bougeait dans l'herbe un soir chez des amis dans le Gers, un oisillon déplumé et tremblant qui tenait dans le creux de ma main. Pas de nid alentours, rien qui puisse permettre sa survie en le laissant sur place.
Installation du nouveau venu dans un bol sur matelas de coton près d'une source de chaleur (un 4 étoiles) et direction l'animalerie la plus proche.
Munie d'une boîte d'insectes vivants et d'une multitude de conseils, j'ai commencé à sustenter mon petit pensionnaire, qui réclamait sa pitance toutes les heures à grand renfort de piaillements. Pendant 4 jours il a affiché une belle forme, nous avions presque pris nos marques tous les 2. Ses plumes avaient un peu poussé, ainsi qu'un duvet sur la tête qui lui donnait une drôle de bouille toute ébouriffée.
Les statistiques de survie des oisillons sont proches de nul et ont eu raison de mes efforts. Ce matin je n'avais plus d'oiseau. Cela paraîtra peut-être idiot, mais j'ai eu un peu de peine. Existe t-il un paradis pour les oiseaux ?