Nous voici pour quelques jours dans le fief du petit mari à Lübeck, ville de la Hanse, une des plus jolies du land Schleswig-Holstein. Ci-dessous les portes de la ville. 

Comme à l'accoutumée, le temps est couvert avec un ciel bas digne de novembre. Il fait frisquet, et la région a déjà pris ses quartiers d'hiver sous un petit crachin glaçant. Mais rien ne me fait renoncer à parcourir les ruelles typiques et moyenâgeuses de Lübeck, j'ai troqué sandales et chemisiers contre ciré et pulls avant de partir, j'adore cette ville !

Chaque recoin remferme des trésors tels ces anciennes portes qui s'ouvrent, la plupart du temps, sur des bâtiments administratifs

La chaleur du nord de l'Allemagne est concentrée chez l'habitant. Les jardinets sont verdoyants (la pluie quotidienne a du bon !), chaque fenêtre est soulignée d'une rangée de fleurs superbes, dont les variétés, vous dirait un pépiniériste français, ne peuvent s'épanouir qu'en plein soleil, allez comprendre ...

Loin de Toulouse, je profite de l'ambiance familiale et me suis immédiatement adaptée au régime local de base, c'est à dire : pain noir, saucisses fumées et gâteaux à la cannelle (équilibre nutritionnel : zéro pointé) c'est délicieux , je vous montre la bombe calorique que j'ai englouti sans remord (heureusement le séjour ne dure qu'une semaine)   :

Une matinée ensoleillée nous a conduite au bord de la baltique à Travemunde, où quelques téméraires barbotaient dans l'eau (température de celle-ci 16°) ah c'est allemands du nord ! On assiste au va et vient de bâteaux en provenance de Finlande ou Suède et dont la taille est toujours impressionnante. La scandinavie n'est qu'à quelques encablures.

La Passat, joli quatre mâts construit en 1911, longtemps utilisé comme bâteau-cargo et maintenant transformé en musée, embellit le port.

Un petit détour par la plage constellée de "strandkörbe" que les touristes louent à prix d'or en haute saison (enfin s'il y en a une ...) pour s'abriter du vent et stocker leurs petits effets.

Chez nos hotes le chauffage est déjà allumé et les bougies du salon contribuent à l'atmosphère chaleureuse des instants passés ensemble. 

Nous procédons à quelques emplettes de "Wurst" en tout genre, à glisser dans la valise, denrées que nous ne trouvons pas dans notre midi (ici c'est confit, magret, cassoulet et puis re-confit, c'est dire si on est loin du régime nordique ...). La semaine est passée comme un éclair et après moulte étreintes, c'est l'esprit chagrin que nous filons vers l'aéroport de Hambourg. A bientôt Allemagne ...

Douce nuit à tous

Une semaine passée au bord de la grande bleue pour y retrouver nos petits qui profitent de leur ultime semaine de vacances (éh oui, bientôt finie la rigolade !) mais bronzer sur le sable ce n'est pas vraiment mon truc, et puis, bien qu'aimant le soleil, je me méfie de ce magnifique accélérateur de rides (je préfère qu'elles prennent leur temps pour s'installer, je sens d'ailleurs qu'elles ont déjà fait quelques repérages sur le terrain).

Donc après avoir convaincu petit mari et toute la famille, nous voilà partis, pique-nique dans le coffre, vers l'arrière pays entre l'Aude et l'Hérault. Nous avons passé la journée au bord de l'Orb (ce qui m'a permis de rafraîchir mes connaissances géographiques). Il s'agit d'un joli petit fleuve qui arrose la commune de Roquebrun située dans le parc national du haut languedoc. Ce village est accroché sur le flan d'une colline et le paysage est magnifique ! Je vous montre

Baignade générale dans une eau transparente et petites balades en canoë pour achever cette belle journée. De mon côté, j'ai fait provision de galets, plus beaux les uns que les autes, afin de les peindre à tête reposée. Il a fallu, à regret, faire des choix,  petit mari m'ayant rappelé que nous ne disposions pas d'une semi-remorque mais d'un modeste véhicule familial.  

Visite de ce charmant petit coin à refaire dès que possible.

Douce soirée à tous.

La musique d'une vie d'Andreï Makine

Lecture estivale pour ce roman sombre qui se situe pendant la guerre 39-45 en Russie dans un froid sibérien. Il m'a fallu du soleil pour lire l'histoire de ce jeune pianiste moscovite qui traverse, bien malgré lui, les pires horreurs de la guerre et voit son destin prendre un chemin qui ne lui est pas destiné. Mais ce livre appartient à ceux que l'on lit debout dans la cuisine en attendant que l'eau bout et que l'on reprend n'importe où, juste pour quelques minutes, pourvu que l'on poursuive l'histoire ...

A lire bien sûr (en période faste !)

Douce soirée à tous