Notre berceau
Aujourd'hui, je vais vous parler de mes montagnes de l'Aubrac, sauvages et verdoyantes. C'est le berceau de mes ancêtres, de toute la famille. Au fur et à mesure que le temps passe, les oncles et tantes disparaîssent, il ne reste que mon oncle qui nous accueille dans sa maison. On y admire cette vue sur le pas de sa porte.
Elle est restée telle que je l'ai connue adolescente, à l'époque où j'y séjournais en juillet et août. L'âge, sans doute, me faisait préférer la ville, les ambiances trépidantes et les concerts pop. Je m'y ennuyais ferme parfois.
Le village de Salgues est parsemé de cousins en tout genre et je suis sûre que si j'étudiais la généalogie de tous les habitants, je découvrirai encore des liens de parentés ça et là. Nous n'étions pas de grands voyageurs chez nous et mes parents sont les premiers à avoir dérogé aux coutumes familiales et sont "montés" à Paris.
Les choses ont changé, mon état d'esprit aussi et en y restant une journée je découvre beaucoup de détails ignorés à l'époque. Chaque objet raconte une histoire. Le lard salé orne toujours le plafond, mon oncle utilise encore la loupe que son grand père avait entouré de bois, la boite pour les alumettes n'a pas changé de place et l'horloge que l'on remonte avec une énorme clé, diffuse toujours le même son.
Une visite au potager s'impose, surtout avec le beau soleil que nous avons eu la semaine dernière. Il abonde en légumes de toutes sortes (mon oncle doit nourrir le village ...) et nous repartons chaque fois, avec salades, poireaux, pommes de terre et cette fois-ci un énorme potiron. Depuis je cherche frénétiquement sur internet la technique pour conserver ce magnifique légume et nous en sustenter quand l'hiver sera venu ...
Dans le buffet se cachent aussi quelques pépites et je suis repartie avec 2 assiettes Digoin, dont mon oncle était ravi de se débarasser ...
Voilà, je termine ma séquence nostalgie, rien n'est plus pareil dans ces belles montagnes, surtout depuis que mon Papa y repose.
Belle soirée à toutes