La fièvre de l'aube de Péter Gàrdos

Un roman hongrois qui'il faut lire jusqu'au bout pour en apprécier la teneur. J'avoue avoir eu un peu de mal à persévérer dans ma lecture, mais je ne le regrette pas.

C'est l'histoire de deux jeunes êtres rescapés de l'enfer des camps. Malades et affaiblis, leur destin vont se croiser à travers des échanges épistolaires. Ils vont tout doucement essayer de se bâtir un avenir commun.

Ce n'est pas un roman d'aventure encore moins d'actions, on y vit une lente renaissance à la vie et un hymne à l'amour, au delà de ce qu'il était permis d'imaginer.

Cette histoire est vraie, l'auteur est le fils de ce couple et il nous conte une réalité qui dépasse la fiction.

La poésie page 219 est une merveille du genre.

A lire.

Françoise Giroud, une journaliste hors pair qui fut également secrétaire d'état à la condition féminine sous Valéry Giscard d'Estaing. Une femme emblématique de cette fin de XXème siècle.

J'ai adoré chacun de ses livres. "C'est arrivé hier" est un des seuls que ne je connaissais pas, livre trouvé dans un vide grenier (quel drôle d'endroit pour Mme Giroud).

De temps en temps je relis un de ses ouvrages, l'écriture est dépouillée, les phrases sont courtes et percutantes.  Elle avait une curiosité de la vie tout à fait étonnante. Ses livres ont pour effet de chasser le vague à l'âme et de redonner une certaine détermination à continuer son chemin (à chacun sa thérapie).

Pour faire plus ample connaissance avec le personnage, il faut lire la très belle biographie rédigée par Christine Ockrent sur cette grande dame, sa vie fut vraiment passionnante.

Quel regard aurait-elle porté sur l'actualité d'aujourd'hui, il aurait été intéressant de le savoir.

La bibliothèque des coeurs cabossés de Katarina Bivald

L'histoire est lente, le style un peu brouillon, dû peut-être à une traduction du suédois, maladroite.

Puis au fil du livre, l'intérêt, pour les habitants de cette petite ville de l'Iowa, se réveille, bien que le dénouement de l'histoire de chaque personnage se laisse deviner.

Un roman qui ne m'a pas vraiment captivé.

Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb

Un livre que j'ai lu d'une traite, un vrai bonheur !

La vie professionnelle d'une jeune recrue occidentale au sein d'une grande entreprise japonaise, où les us et coutumes y sont particulièrement cruels.

On ne s'ennuie pas et quelle écriture !

Je vais continuer d'explorer l'oeuvre prolifique de cette auteure si connue, que je n'avais jamais lu.

Après "Purge", lecture d'un second roman de Sofi Oksanen "Quand les colombes disparurent".

Très dur, on y retrouve cette même ambiance sombre dans une Estonie en guerre, qui met en exergue tous les travers de la nature humaine, dénonciation, trahison, sous le joug d'un gouvernement totalitaire. Les personnages évoluent dans des situations complexes, on a parfois du mal à saisir qui s'oppose à qui. Il s'agit avant tout pour chacun de sauver sa peau.

J'ai eu un peu de mal à finir ce livre, tout en ayant acquis une meilleure connaissance de l'histoire estonienne. 

Entre deux balades, une lecture faite sur les conseils d'une amie, que je remercie, tant le titre seul ne m'aurait pas vraiment tenté.

Quel roman ! A la fois dépaysant et instructif. Une découverte de l'Afghanistan, de la beauté de ses paysages et de sa douceur de vivre jusqu'à l'arrivée de l'armée russe puis des talibans. Ce pays a connu deux guerres récentes dont on a eu connaissance à travers nos informations européennes, qui laissent imaginer un Afghanistan dévasté et peu engageant.

L'auteur Khaled Hosseini nous décrit un pays magnifique avant les conflits, où il a vécu une enfance heureuse avec son ami Hassan. Il a dû fuir pour préserver sa vie et continuer son chemin.

A lire absolument.

Douce soirée et bonne lecture ...

La musique d'une vie d'Andreï Makine

Lecture estivale pour ce roman sombre qui se situe pendant la guerre 39-45 en Russie dans un froid sibérien. Il m'a fallu du soleil pour lire l'histoire de ce jeune pianiste moscovite qui traverse, bien malgré lui, les pires horreurs de la guerre et voit son destin prendre un chemin qui ne lui est pas destiné. Mais ce livre appartient à ceux que l'on lit debout dans la cuisine en attendant que l'eau bout et que l'on reprend n'importe où, juste pour quelques minutes, pourvu que l'on poursuive l'histoire ...

A lire bien sûr (en période faste !)

Douce soirée à tous

Et soudain tout change

de Gilles Legardinier

A travers ce roman, c'est toute notre adolescence qui ressurgit. L'héroïne nous fait vivre l'intensité des sentiments que l'on éprouve à cet age en amitié et en amour. La confrontation aux dures réalités de la vie change parfois la donne.

Au début du livre, je n'ai pas vraiment accroché, il faut persévérer et il se lit d'une traite.

La vie devant soi : est un hymne à l'amour et au dévouement du jeune Momo pour la vieille prostituée qui l'a recueilli. Il livre un combat quotidien pour survivre en marge de la société et préserver sa drôle de famille.

Le contexte est sinistre et dur, mais Momo nous conte à sa manière son attachement à madame Rosa, sa façon de prendre soin d'elle, ses astuces pour vivre un semblant de normalité. Et ses mots, ses ressentis nous font sourire et rire et nous transportent tout au long de ce récit avec lui vers des jours peut-être meilleurs.

Ce roman écrit par Romain Gary en 1975 n'a pas pris une ride, il est hélas oh combien d'actualité.

A lire pour savourer la verve du jeune héros.

  Danser au bord de l'abîme : dès les premières lignes, on se croit embarqué pour vivre avec l'auteur une passion brulante et romanesque, quelque chose de léger, de fleur bleue, enfin de très positif.

 Mais le second chapitre nous calme immédiatement et l'on sombre dans le drame le plus profond, celui qui nous révèle que l'on peut passer à côté de sa vie et anéantir celle des autres.

Grégoire Delacourt m'a surprise par ce roman noir et j'aurais aimé une fin moins pesante, surtout après ma précédente lecture.

Ne vous m'éprenez pas, ce livre m'a tenu en haleine et je l'ai lu en quelques jours. Peut-être pas au bon moment. 

Découverte d'une nouvelle auteure Agnès Martin-Lugand qui a également écrit : Les gens heureux lisent et boivent du café.

L'histoire m'a paru un peu convenue, dès le début on sent se profiler le dénouement. Sur fond d'amours sulfureux se déroule l'ascension d'une couturière talentueuse dans les hautes sphères de la mode. Dilemme entre vie de famille bien orchestrée et réussite professionnelle.

Ce roman se lit facilement mais ne laisse pas un souvenir impérissable, trop d'invraisemblances pour que l'on puisse se projeter.

Bonne journée à toutes !  

Ce que le jour doit à la nuit

Mohammed Moulessehoul est l'auteur de ce roman qu'il signe des prénoms de son épouse.

C'est une histoire qui m'a fait découvrir l'envers du décors de la guerre d'Algérie et son accès à l'indépendance. Les drames vécus par les habitants de ce pays toute origine confondue, guerre, expatriation, abondon de ses racines. Enfant à Paris, j'ai vu les français originaires d'Algérie arrivés chez nous dans un climat que je sentais hostile à l'époque.

Le personnage central vit ces étapes historiques à travers une enfance de misère et les opportunités que lui offre la vie. Un roman qui m'a profondément touché et balayé les idées "un peu toutes faites" que l'on a sur le sujet.

Compte tenu de la bibliographie abondante de cet auteur, je pense replonger sous peu dans une de ses oeuvres.

Bonne lecture !